Conférencier Distingué 14 – Joe Davis

Horticulture Astrobiologique

Conférence publique suivi de réception
Vendredi, mai 6 2016, 16h

L’histoire humaine relate notre transition de la chasse et de la cueillette à l’apparition de communautés axées sur l’agriculture organisée ainsi qu’à l’introduction et à la culture de variétés de plantes et d’animaux sans précédent. L’agriculture a permis aux civilisations anciennes de nourrir l’art, la religion et la littérature, qui abondent en mythes et en légendes sur les pouvoirs de transformation extraordinaires par lesquels un type d’être vivant peut en devenir un autre, un objet inanimé peut prendre vie, et inversement. L’histoire de l’art reflète la quête visant à maîtriser les qualités de vitalité et de fonction qui distinguent la vie de la mort. Le rêve de la science et de l’art est un univers plein de vie. La création des premières fleurs destinées à une vaste planète-jardin constitue la suite logique d’une aspiration de longue date : donner vie à l’univers tout entier. Joe Davis présentera un survol des diverses tentatives de conception d’un tel « jardin » consacré à la culture astrobiologique.

UQAM – Pavillon CO
Agora Hydro-Québec & Chaufferie
175 avenue du Président-Kennedy
(Metro Place des Arts)


Projection de film + Table ronde
Samedi, 7 mai 2016, 14h

Projection du film Heaven + Earth + Davis (2010).
Résumé : Il y a trente ans, un mécanicien de motocyclettes avec une jambe de bois entrait dans le Center for Advanced Visual Studies du Massachusetts Institute of Technology, où l’on n’avait pas répondu à ses appels. On a fait venir la police. Quarante-cinq minutes plus tard, l’homme ressortait avec un poste universitaire. Depuis, Joe Davis a envoyé des contractions vaginales dans l’espace pour communiquer avec les extraterrestres, encodé de la poésie dans l’ADN et conçu une sculpture pour sauver le monde. La vie est belle quand on a de l’imagination, sauf quand elle ne l’est pas. Joe Davis n’est jamais payé, et on l’a expulsé de plusieurs appartements et laboratoires. Son approche sans compromis de l’art et de la vie se heurte ainsi aux exigences banales de la société. Mais son exploration personnelle et les sacrifices qu’il a faits révèlent aussi la complexité de l’aventure humaine, le prix de l’art et l’extase de la découverte.

Table ronde avec Marie-Pier Boucher, Marianne Cloutier et WhiteFeather Hunter.

UQAM – Pavillon CO
Agora Hydro-Québec & Chaufferie
175 avenue du Président-Kennedy
(Metro Place des Arts)


Biographie

Joe Davis a grandi principalement dans le Sud profond des États-Unis. Tandis qu’il préparait un diplôme en arts de la création (1973) au Mount Angel College, en Oregon, il est devenu l’un des pionniers de la sculpture au laser aux Bell Laboratories de Murray Hill, au New Jersey, au Laser Laboratory de l’University of Cincinnati Medical Center et dans d’autres laboratoires de renom. En 1976, M. Davis a conclu le premier accord de services de lancement avec la NASA en vue de transporter une charge à vocation artistique dans la navette spatiale. En 1980, il a été le premier non-scientifique à donner une communication au colloque de génie du Goddard Spaceflight Center. Chercheur-boursier au Center for Advanced Visual Studies du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1981, il y a été nommé chargé d’enseignement en architecture peu après. En 1986, M. Davis a créé la première œuvre d’art génétiquement modifiée et mis au point les signaux radar les plus longs et les plus puissants jamais transmis à l’intention d’une intelligence extraterrestre. En 1989, il a produit une imposante sculpture permanente combinant fontaine et éclairage piétonnier à Kendall Square, à Cambridge, au Massachusetts. La même année, M. Davis s’est joint au laboratoire d’Alexander Rich au MIT, où on le considère généralement comme le fondateur de nouvelles disciplines en art et en biologie. Il a attaché des cannes à pêche et de minuscules hameçons à ses microscopes, et inventé d’autres instruments fantaisistes afin de saisir la signature acoustique de microorganismes. Ses « langages de programmation de l’ADN » permettant d’intégrer des images et des textes poétiques dans des organismes vivants sont cités dans la littérature scientifique. En 2009, M. Davis a transmis le gène de la protéine la plus abondante sur terre depuis le radar d’Arecibo, à Porto Rico, jusqu’à trois étoiles semblables à des soleils. En 2010, il s’est joint au laboratoire de George Church à Harvard, où il a été nommé « scientifique-artiste ». En 2011, ses collaborateurs et lui ont génétiquement modifié des vers à soie pour produire des soies transgéniques biominéralisées avec de l’or métallique. En 2012, M. Davis a organisé un consortium international afin de séquencer le génome de l’ancêtre de toutes les pommes domestiques et, par la suite, d’intégrer une version de Wikipédia dans ce même génome.


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Documentation audio & photo

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