Une causerie avec les artistes participants de la série Affinités
Joan Jonas, Tanya Lukin Linklater, taisha pagett, moderé par Cheryl Sim et Barbara Clausen
Jeudi, 26 mai 2016 – 14h
Cette causerie sera l’occasion de discuter des pratiques des différents artistes qui participent à la série Affinités. Ces praticiens interdisciplinaires, dont les oeuvres appartiennent autant aux arts visuels et à la danse qu’à la poésie et à la musique, partagent un esprit innovateur comparable à celui de Joan Jonas. Chacun d’entre eux, à sa façon, explore des modes de mouvement, le son, et la narration non linéaire, témoignant d’un imaginaire collectif qui reflète et façonne les divers contextes sociopolitiques dans lesquels nous circulons. Les démarches de ces artistes représentent un investissement artistique dans les affinités du passé et du présent entre les arts visuels, les nouveaux médias, et les pratiques performatives, mettant à l’épreuve l’immédiateté et les aspects politiques de l’exposition comme contexte de rencontres et de production du savoir.
Dans le cadre de l’exposition, DHC/ART et la commissaire invitée Barbara Clausen présenteront Affinités : une série de performances, de projections et d’échanges, un programme d’événements en deux parties, soit du 24 au 27 mai et du 20 au 22 juin. La série proposera une conférence-performance de Joan Jonas et de Jason Moran (27 mai) au D. B. Clarke Theatre, des performances au Centre Phi par Taisha Paggett (25 mai), Tanya Lukin Linklater (21 juin) et Simone Forti (22 juin), de même que deux soirées de projections de films et de vidéos (24 mai et 20 juin) au Centre Phi, en plus de cet après-midi d’échanges (26 mai).
Centre Phi
407, rue Saint-Pierre
Espace D
Biographie
Joan Jonas (née en 1936, New York, États-Unis) est une artiste de renommée internationale dont le travail couvre un large éventail de médias, tels que la vidéo, la performance, l’installation, le son, le texte et la sculpture. Ses expérimentations et ses productions de la fin des années 1960 et du début des années 1970 exercent d’ailleurs encore à ce jour une influence profonde sur le développement de plusieurs types de pratiques artistiques, de la performance à l’art vidéo, en passant par le théâtre et l’art conceptuel. Depuis 1968, sa pratique a exploré les différentes manières de voir, les rythmes des rituels, ainsi que l’autorité des objets et des gestes. Jonas a exposé, projeté et performé son travail dans divers musées, galeries et expositions collectives à travers le monde, tels que la Biennale de Taipei, Documenta 5, 6, 7, 8, 11 et 13, la Biennale de Sydney (2008), la Triennale de Yokohama (2008) et la 28e Biennale de São Paulo. Elle a récemment présenté des expositions solo à Le Plateau et au Jeu de Paume à Paris, au MoMA à New York, à Bergen Kunstall en Norvège, au Musée d’art contemporain de San Diego, au CCA Kitakyushu au Japon, , au HangarBicocca à Milan, et au NTU Centre for Contemporary Art à Singapour, ainsi qu’au Pavillon des États-Unis à la 56e édition de la Biennale de Venise.
Les performances collaboratives, œuvres vidéographiques, photographies et installations de Tanya Lukin Linklater ont été présentées au Canada, aux États-Unis et au Chili. Elle s’intéresse aux interstices entre les arts visuels et la poésie, la pédagogie, les langues autochtones, la représentation cinématographique des femmes et des enfants, et le corps. En 2016, elle présentera des performances à Remai Modern, Saskatoon, et à la Belkin Gallery/UBC, Vancouver, ainsi qu’une exposition en duo avec Duane Linklater à la Galerie d’art de l’Alberta. Ses articles et poèmes ont été publiés dans C Magazine, BlackFlash Magazine, Yellow Medicine Review, Taos International Journal of Poetry and Art, Drunken Boat, Ice Floe, et par la Western Front Gallery, Access Gallery et le McLaren Art Centre. Lukin Linklater est détentrice d’une maitrise en éducation de l’Université de l’Alberta et d’un baccalauréat en arts de l’Université Stanford. Elle suit actuellement des études de 2e cycle en Cultural Studies à l’Université Queen’s. Elle a reçu une subvention Chalmers de développement professionnel en 2010 et le K.M. Hunter Artist Award in Literature en 2013. Elle est Alutiiq, de l’Alaska, et vit actuellement dans le nord de l’Ontario. Tanyalukinlinklater.com
taisha paggett est une artiste afro-américaine queer basée à Los Angeles. Ses œuvres, des explorations collectives et individuelles du corps, de l’agentivité, et de la phénoménologie de la race, sont présentées sur scène, en galerie et dans l’espace public. Dans sa pratique, par une confrontation avec des métaphores sociales, politiques, culturelles et affectives, elle tente de décentrer et de remettre en contexte les conventions chorégraphiques occidentales et les façons dont le corps et l’espace se normalisent tant dans la danse que dans la vie de tous les jours. Le travail de paggett a été présenté à Danspace (New York), Defibrillator (Chicago), Commonwealth & Council (Los Angeles), LACE (Los Angeles), Whitney Museum (New York), à la Doris McCarthy Gallery (Toronto), et au Studio Museum, à Harlem. Elle se produira prochainement à Diverseworks (Houston), entre autres. Comme danseuse, elle travaille actuellement avec Every House Has a Door, Meg Wolfe et Ashley Hunt, sur leur projet collaboratif en cours, On movement, thought and politics. paggett est professeure dans le département de danse de l’université de Californie à Riverside et détient une maitrise en danse du programme World Arts and Cultures de l’Université de Californie à Los Angeles. Elle est également cofondatrice du journal chorégraphique, itch, une plateforme discursive basée à Los Angeles. taishapagget.net
Barbara Clausen est commissaire d’exposition indépendante et professeure au département de l’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Depuis 2000, elle a écrit abondamment sur la performance et les pratiques de commissariat et a organisé de nombreuses expositions et séries de performances en Europe et en Amérique du Nord.
Cheryl Sim est commissaire à DHC/ART Fondation pour l’art contemporain, ainsi qu’artiste, musicienne et universitaire. S’intéressant à diverses formes d’art engagé, tant sur le plan politique que conceptuel, son travail de commissaire porte sur la notion de diaspora, la théorie de l’écran, l’économie politique, le vestimentaire comme marqueur d’identité, et l’utilisation de la musique en art contemporain. Elle a récemment organisé les expositions Surface Tension, de Valérie Belin et Pièces de résistance, de Yinka Shonibare MBE. Son travail en art vidéo a été présenté dans des festivals partout en Amérique du Nord. Comme artiste musicale, elle a plusieurs albums à son actif, tant en solo qu’en collaboration, et s’est produite sur scène à plusieurs reprises au Festival international de Jazz de Montréal. Elle vient de terminer un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal.
Téléchargements
Documentation audio & photo
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