Ombres d’exil-Montreal 2019-20

Demo de Camille Courier (Doctorante UQAM)
lundi 9 mars à 17h30
Salle d’expérimentation Hexagram (SB-4246)

Ce projet s’inscrit dans la dernière partie de mon cursus doctoral en recherche-création (doctorat en études et pratiques des arts, UQAM). Mon terreau se situe dans le champ du « dessin élargi ». Ma pratique du dessin s’est déployée par hybridation de gestes de dessiner issus du champ des arts visuels et de gestes de dessiner inventés et pratiqués pour la scène, du fait d’une pratique professionnelle assidue dans le champ des arts vivants.

Ce projet « Ombres d’exil-Montreal 2019-20 » se crée en écho aux mouvements migratoires actuels, en particulier ceux liés aux impacts des changements climatiques. Les enjeux artistiques et politiques de ces parcours d’exil, tels qu’ils peuvent être performés dans certaines situations de dessin, constituent le point de départ de ma recherche-création.

J’ai mené depuis 2017 des ateliers de dessin en grand format avec des personnes en parcours d’exil, au Québec et en France. La caractéristique de ces ateliers-laboratoires de dessin est de proposer de dessiner en grand format et avec l’ensemble du corps, en jouant avec son ombre portée au sein d’un groupe. Il s’agit d’une traversée des médiums de dessin, numériques et traditionnels.

L’objectif de la résidence de mars 2020 à Hexagram-UQAM est de transformer les données encodant les gestes de dessiner des participantes en ombres portées « numériques », sous forme de nuages de points en mouvement. J’ai commencé ces dessins lors de ma précédente résidence de recherche-création à Hexagram-UQAM (novembre 2019). Le but est d’offrir au public l’accès à la diversité des manières de dessiner expérimentées avec les personnes en parcours d’exil, durant cette session d’ateliers ».

Biographie
Après des études à lʼENSBA de Paris, Camille Courier, en dialogue avec ses créations présentées dans le champ des arts visuels, réalise des projets plastiques pour les ateliers de décors de lʼOpéra de Paris. De nombreuses collaborations avec des plasticiens, des compagnies de théâtre et de danse sʼensuivent. Elle crée plusieurs projets pour l’espace public, expositions, installations et commandes pour des équipements publics. Depuis 2003, elle a expos. ses créations en Egypte, en France, au Yémen, au Canada. Ses environnements en dessin de grand format ont reçu plusieurs prix et bourses en Europe.

Depuis 2015, elle enseigne les arts visuels en tant que professeure de la Ville de Paris. Camille est également chargée de cours à la Faculté des arts de lʼUQAM. Elle termine actuellement une recherche-création de doctorat, en études et pratiques des arts à l’UQAM sur les relations entre gestes de dessiner, parcours d’exil actuels et émergences micropolitiques. Elle a présenté ses recherches sur le geste de dessiner (pratiqué entre scènes des arts vivants et celles des arts visuels) dans le cadre de colloques internationaux, et a publié plusieurs articles sur ce geste depuis 2015. Camille est membre du groupe de recherche PRint, et membre étudiante du Centre de recherches en arts technologiques Hexagram.