Modélisation 3D pixelisée de la Place des Festivals de Montréal.

RENCONTRES INTERDISCIPLINAIRES 2024

25 – 28 MARS 2024 | Agora du Cœur des sciences, Montréal

175 Av. du Président-Kennedy 
Tiohtià:ke | Mooniyang | Montréal H2X 3P2 
Situé dans la cour intérieure derrière le
Pavillon Président-Kennedy 
Métro Place-des-arts. Autobus 55, 80 
Accès universel 

AGENTIVITÉ·S

Les avancées actuelles dans les champs des  biotechnologies, de l’intelligence artificielle, de la robotique, des sciences de l’environnement ou encore des nouveaux matériaux posent de nouvelles questions sur notre rapport au monde et la posture anthropocentrée du chercheur et de l’artiste. À l’ère des transformations climatiques qui ébranlent profondément les écosystèmes à l’échelle planétaire, comment envisager les interactions entre animaux humains et non-humains, algorithmes, plantes, machines, données, virus et autres hybrides qui agissent et ont un impact sur les pratiques, les méthodes et les disciplines?

Alors que ces interactions mettent en lumière de nouvelles formes d’agentivité et de relations entre humains et plus-qu’humains, elles offrent un terrain propice à l’exploration créative et à l’émergence de nouvelles formes d’expression et d’interaction. Elles donnent notamment lieu au développement de technologies et de dispositifs scientifiques et artistiques qui ouvrent de nouvelles possibilités d’engagement et ont le potentiel de transformer à la fois les publics, les milieux de pratique et les environnements de recherche. Comment la recherche-création déploie-t-elle de nouveaux modes d’engagement avec des agents, des matériaux ou des objets basculant entre art et science ? Quels sont les enjeux et les potentialités des approches inter-, trans-, voire in-disciplinaires pour répondre aux questions soulevées par le contexte posthumain ?

Cette édition  des Rencontres interdisciplinaires aborde ces questions liées à la nature plurielle de l’agentivité et met de l’avant des approches de recherche-création singulières  qui mettent en lumière et interrogent les capacités d’action des agents au-delà de l’humain.

Crédit image : Jean-Ambroise Versac, modifiée avec autorisation de l’artiste.

PROGRAMME

EN CONTINU

Tous les jours, dans l’espace café.

ENTREVUES

11 h 00 à 16 h 30 / présentiel / bilingue

Sept années se sont écoulées depuis la dernière cartographie des pratiques et des méthodes de recherche-création au sein du Réseau Hexagram. Louis-Claude Paquin [membre cochercheur, UQAM] se replonge dans cet exercice de localisation des pratiques des membres actuels d’Hexagram. Bien des choses ont changé depuis 2018 : il apparaît opportun de se consacrer à une nouvelle cartographie.

Lors des quatre jours des Rencontres interdisciplinaires, Louis-Claude Paquin tiendra un kiosque, afin d’interviewer les participants à propos de leur pratique. Ces données, collectées par captation vidéographique, seront ensuite catégorisées en utilisant un modèle à cinq facettes : contexte culturel et social, activités, corporéité, matérialité et engagement.




AVEC

Louis-Claude Paquin, professeur, École des médias, UQAM*


*(membre Hexagram)

LUNDI 25 MARS

Ouverture des portes à 12 h.

DISCOURS

13 h 00 à 14 h 15 / présentiel / français


Rejoignez-nous pour l’ouverture formelle des 3e Rencontres interdisciplinaires d’Hexagram. Ce sera l’occasion de rencontrer la nouvelle équipe, la codirection en plus d’accueillir nos collaborateurs et collaboratrices de Toulouse, membres du projet Passerelle. Nous annoncerons la suite de cette formidable coopération France-Québec.

PANEL ET DISCUSSION

14 h 30 à 16 h 30 / bimodal / bilingue


Entre art, science et publics : Quel rôle pour les expériences, les objets et les interventions artistiques ? 


Les pratiques artistiques et de design en collaboration avec la science et l’ingénierie produisent de nouveaux objets de connaissance sous la forme d’événements, d’expériences et d’interventions artistiques. Ces pratiques peuvent engager de manière inventive non seulement les pairs, mais aussi des publics extérieurs au monde universitaire autour de questions socioculturelles cruciales, dont les implications politiques et environnementales de la transformation du climat ou la dépendance accrue aux machines intelligentes. Cependant, il subsiste des tensions épistémologiques, ontologiques, esthétiques et éthiques quant au rôle et à la production d’objets artistiques, dans un contexte de recherche en sciences naturelles, sociales et humaines. Par exemple, la tension résultant de la distance (ou le manque de distance) entre la création et la réflexivité ; la tension entre la critique discursive des  imbroglios » techno-scientifiques (tel que l’IA, la transformation du climat, le plus qu’humain, etc.) et la production d’objets non discursifs qui abordent ces questions ; le « transfert » de connaissances vers des audiences ou des publics non universitaires abstraits, généralisés concurremment à la « mise en public » de ces connaissances avec des communautés situées et actives. Si ces tensions mettent en évidence différents modes de « négociation sociale, de communication et de distribution » (Rheinberger, 2019, traduction libre) des connaissances, qu’en est-il entre les méthodes artistiques et scientifiques ? Comment les artistes-chercheurs rendent-ils compte, examinent-ils et évaluent-ils le rôle des expériences et expérimentations artistiques interdisciplinaires au-delà de la subjectivité et de l’expérience individuelle ? Quels cadres conceptuels peuvent aider à identifier et à comprendre ce qui fonctionne et ce qui échoue dans les processus interdisciplinaires ? Par quels moyens les publics peuvent-ils s’engager et répondre à ces questions ? 




PARTICIPANTS

  • Brice Ammar-Khodja, Individualized Program, Université Concordia, Montréal*
  • Edwige Armand, enseignante-chercheure en art, INP Purpan, Toulouse
  • Sofian Audry, professeur, École des médias, UQAM, Montréal*
  • Marc-André Cossette, Individualized Program, Université Concordia
  • Frédérick Garcia, INRAE, Toulouse
  • Floriand Grond, professeur agrégé, Design and Computation Arts, Université Concordia, Montréal
  • David Howse, professeur, Sociology and Anthropology, Université Concordia, Montréal
  • Rilla Khaled, professeure agrégée, Design and Computation Arts, Université Concordia, Montréal*
  • Shauna Janssen, professeure agrégée, Department of Theater, Université Concordia, Montréal*
  • Maurice Jones, Individualized Program, Université Concordia, Montréal
  • Louis-Claude Paquin, professeur, École des médias, UQAM, Montréal*
  • Camille Prunet, maîtresse de conférence, Université de Toulouse – Jean Jaurès, Toulouse
  • Miranda Smitheram, professeure agrégée, Design and Computation Arts, Université Concordia
  • Gisèle Trudel, professeure, École des arts visuels et médiatiques, UQAM, Montréal*
  • Jean-Ambroise Vesac, professeur, Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias, UQAT, Rouyn-Noranda*
 

MODERATEURS 

  • Alice Jarry, professeure agrégée, Design and Computation Arts, Université Concordia, Montréal*
  • Chris Salter, professeur, Zurich University of the Arts, Zurich*
  • Bart Simon, professeur agrégé, Sociology and Anthropology, Université Concordia, Montréal* 

*(Membres Hexagram) 

TABLE RONDE

18 h 00 à 19 h 30 / bimodal / anglais


LASER (Leonardo ArtScience Evening RendezVous) de Leonardo / The International Society for the Arts, Sciences and Technology (ISAST) est un programme international qui réunit artistes, scientifiques, humanistes et technologues pour des présentations informelles, des performances et des conversations avec les publics.

L’objectif du LASER 13 est de contrer le discours pessimiste dominant à propos des changements climatiques, nonobstant le besoin urgent d’agir dans cette situation complexe. [...] Chaque personne participante expliquera comment les préoccupations liées au changement climatique ont entrainé une différence dans leur façon de mener leurs recherches et leurs résultats.

→ Lire le descriptif complet

 



Coresponsables : Nina Czegledy et Gisèle Trudel


AVEC

  • Martin Beauregard, artiste et professeur-chercheur-créateur*, Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias, UQAT, Rouyn-Noranda*
  • Sandeep Bhagwati, compositeur et professeur en musique, Université Concordia, directeur du matralab, Montréal*
  • Ana Rewakowicz, artiste et professeure en résidence, École des arts visuels et médiatiques, UQAM, Montréal
  • Carly Ziter, professeure adjointe, Département de biologie, Université Concordia, Chaire de recherche Concordia en écologie urbaine et durabilité, Montréal
 

RÉPONDANT ET MODÉRATEUR

  • Brice Ammar-Kodhja, artiste, designer et doctorant*, Université Concordia et École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris - Université PSL

(*membre Hexagram)

 

MARDI 26 MARS

Ouverture des portes à 9 h 30.

TABLE RONDE

11 h 00 à 13 h 00 / bimodal / français


On dit souvent que les esprits morcelés ne peuvent engendrer qu’un savoir et une société morcelés. À une époque où l’on reconnaît plus que jamais la complexité de la réalité et l’entrelacement des questions qui en émergent, les démarches de recherche isolées ne semblent plus convenir. Or, depuis quelques années déjà, la politique scientifique du Québec mise sur des approches qui ne se contentent plus d’être simplement transdisciplinaires. Elle pousse cette logique à un autre degré, en effaçant les frontières entre des secteurs qui nous semblaient jusqu’à maintenant très éloignés. Aujourd’hui, on ne s’étonne plus d’entendre parler de recherche intersectorielle entre les sciences de la santé, naturelles et sociales ; ni même de voir la création artistique croiser la psychiatrie, l’ingénierie ou la physique quantique. Cependant, on en sait encore trop peu sur comment les équipes pratiquant ce type de recherche arrivent à se comprendre, à partager des objectifs communs ou à collaborer de manière continue et concluante. 

Afin d’en savoir davantage à ce sujet, nous proposons deux tables rondes regroupant des témoins de première ligne qui ont eu la chance de pouvoir participer à ce genre d’aventure. Ils pourront, sans doute, nous dévoiler certains aspects méthodologiques et épistémologiques qui surgissent parfois des angles morts, sinon qui ont tendance à demeurer dans l’ombre. En nous attardant sur des projets soutenus par deux programmes d’appui à la recherche intersectorielle des Fonds de recherche du Québec, PRISME (ART) et Audace, nous examinerons les trajectoires de quelques membres d’Hexagram dans lesquelles les démarches de recherche-création jouent un rôle de premier plan. 




PRISME (ART)


Entre 2021 et 2023, les Fonds de recherche du Québec Nature et technologies (FRQNT) et Société et culture (FRQSC) ont offert conjointement le programme pilote PRISME (ART) donnant ainsi une occasion de faire interagir les sciences et les arts afin de mieux se représenter et comprendre notre monde.


INTERVENANTS ET PROJETS PRÉSENTÉS

  • Pépites narratives : intelligence artificielle et quête de sens Jonathan Lessard, professeur agrégé, Design and Computation Arts, Université Concordia*; et Leila Kosseim, professeure, Department of Computer Science & Software Engineering, Université Concordia
  • Écriture chorégraphique pour essaims robotiques et humain(s)David St-Onge, professeur, Département de génie mécanique, ÉTS*; et Hélène Duval professeure associée, Département de danse, UQAM*
  • Expérience de médiation du quantique grâce au béton augmenté : une démarche multidisciplinaire à l’intersection de la matière et du numérique durables Jean-Ambroise Vesac professeur, Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias, UQAT*; Marianne Prud’Homme, Artiste 3D et conceptrice de projets immersifs, UQAT; Bora Ung, professeur, Département de génie électrique, ÉTS; Olivier Landon-Cardinal, professeur enseignant, ÉTS; Karina Huang Arcolezi, candidate au doctorat, ÉTS; et Léa-Françoise Terrier, candidate à la maîtrise, Muséologie, UQAM*

  • Metamorphosis : nouveaux modes d’interaction expressifs en théâtre basés sur la réalité augmentéeChris Salter professeur, Zurich University of the Arts* et Timothy Thomasson, chargé de cours, Université Concordia

MODÉRATION

  • Jean Dubois, professeur, École des arts visuels et médiatiques, UQAM

* (membre Hexagram)

TABLE RONDE

14 h 30 à 16 h 30 / bimodal / français


On a l’habitude de dire que les esprits morcelés ne peuvent engendrer qu’un savoir et une société morcelés. À une époque où l’on reconnaît plus que jamais la complexité de la réalité et l’entrelacement des questions qui en émergent, les démarches de recherche isolées ne semblent plus convenir. Or, depuis quelques années déjà, la politique scientifique du Québec mise sur des approches qui ne se contentent plus d’être simplement transdisciplinaires. Elle pousse cette logique à un autre degré en effaçant les frontières entre des secteurs qui nous semblaient jusqu’à maintenant très éloignés. Aujourd’hui, on ne s’étonne plus d’entendre parler de recherche intersectorielle entre les sciences de la santé, naturelles et sociales ; ni même de voir la création artistique croiser la psychiatrie, l’ingénierie ou la physique quantique. Cependant, on en sait encore trop peu sur comment les équipes pratiquant ce type de recherche arrivent à se comprendre, à partager des objectifs communs ou à collaborer de manière continue et concluante. 

Afin d’en savoir davantage à ce sujet, nous proposons deux tables rondes regroupant des témoins de première ligne qui ont eu la chance de pouvoir participer à ce genre d’aventure. Ils pourront, sans doute, nous dévoiler certains aspects méthodologiques et épistémologiques qui surgissent parfois hors des angles morts, sinon qui ont tendance à demeurer dans l’ombre. En nous attardant sur des projets soutenus par deux programmes d’appui à la recherche intersectorielle des Fonds de recherche du Québec, PRISME (ART) et Audace, nous examinerons les trajectoires de quelques membres d’Hexagram dont les démarches de recherche-création y jouent un rôle de premier plan. 




AUDACE


Depuis 2017, le programme Audace vise à relier des expertises provenant des trois grands secteurs couverts par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) afin de démarrer des projets de recherche « comportant des risques élevés, mais à fort potentiel d’impacts scientifiques, sociaux, économiques, technologiques, culturels, esthétiques, etc. » 


INTERVENANTS ET PROJETS PRÉSENTÉS 

  • Écoutez l’expérience de notre voix : un projet de recherche intersectoriel et inclusif sur l’entente de voix — Sofian Audry, professeur, École des médias, UQAM* ; Philippe-Aubert Gauthier, professeur, École des arts visuels et médiatiques, UQAM* et Sandrine Rousseau

  • Co-création durable de structures d’oxyde de graphène réactives dans une approche transdisciplinaire des sciences des matériaux et du design.Marta Cerruti, professeure, Material Engineering, Université McGill et Alice Jarry, professeure agrégée, Design and Computation Arts, Université Concordia*

  • L’impression 3d de biomatériaux innovants comme nouvelle forme d’art écologique : la co-création d’une œuvre et de nouvelles formes de matérialité à base de résidus industriels forestiers. — Martin Beauregard, professeur, Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias, UQAT*

MODÉRATION 

  • Jean Dubois, professeur, École des arts visuels et médiatiques, UQAM*

*(membre Hexagram)

DÉMONSTRATION

16 h 30 à 18 h 00 / présentiel /bilingue

Les membres étudiants du Réseau Hexagram présentent leurs plus récents projets de recherche dans une ambiance décontractée afin de susciter des échanges ouverts. Qu’elles prennent la forme de posters numériques ou de Pecha-Kucha, les contributions de nos membres permettront de survoler les dernières années en recherche-création.




AVEC  

TABLE RONDE

18 h 00 à 19 h 30 / bimodal / anglais


LASER (Leonardo Art Science Evening RendezVous) de Leonardo / The International Society for the Arts, Sciences and Technology (ISAST) est un programme international qui réunit artistes, scientifiques, humanistes et technologues pour des présentations informelles, des performances et des conversations avec les publics.

Au cours de LASER 14, les panélistes discuteront des qualités émergentes de l’intelligence artificielle dans chacun de leurs champs. Ils discuteront de son rôle et de la manière dont elle provoque ou induit des changements dans leurs pratiques de recherche-création, de science des données environnementales, de savoirs autochtones et de gouvernance.

→ Lire le descriptif complet

 


Coresponsables :  Nina Czegledy et Gisèle Trudel  

 

AVEC

  • Sofian Audry, artiste et professeur, École des médias, UQAM, codirecteur de Hexagram*
  • Blandine Courcot, physicienne et scientifique des données environnementales, Dot-Lab, Université TÉLUQ
  • Suzanne Kite, artiste Oglála Lakȟóta en art performance, professeure adjointe en études américaines et autochtones Bard College, chercheure associée Abundant Intelligences
  • Fenwick McKelvey, professeur agrégé, Department of Communication Studies, Université Concordia*

RÉPONDANT ET MODÉRATEUR

  • Ola Siebert, candidate au doctorat, Faculté de communication, UQAM*
*(Membres Hexagram)

MERCREDI 27 MARS

Ouverture des portes à 9 h 30.

TABLE RONDE

11 h 00 à 13 h 00 / bimodal / français


Pour les Rencontres interdisciplinaires 2024, Hexagram a le plaisir d’accueillir une délégation de chercheuses et chercheurs de Toulouse et de Paris, membres de Passerelle Arts Sciences Technologies. Les membres de cette délégation seront à l’honneur dans cette table ronde, qui invite à interroger l’apport du non-humain dans le processus créatif.

Passerelle a été constituée en 2016 grâce à une diversité d’actrices et d’acteurs issu·e·s des champs scientifiques, artistiques ainsi qu’institutionnels. Depuis, l’organisme œuvre dans les rapprochements disciplinaires, par des créations et une implication nationale pour défendre ces enjeux. Cette association est caractérisée parl’exigence et la recherche d’une nouvelle épistémologie et le tissage long des relations interdisciplinaires. Par l’expérimentation de nouvelles interactions avec la société, Passerelle Arts Sciences Technologie s’inscrit dans une perspective de transformation de notre relation au monde.




Venez à la rencontre d'Edwige Armand, Thierry Besche, Yves Duthen, Frédérick Garcia, Camille Prunet et Christophe Vieu pour découvrir leurs travaux artistiques et scientifiques.

Avec le soutien du service de coopération et d'action culturelle du Consulat général de France à Québec.

DÉMONSTRATION ET DISCUSSION

14 h 30 à 16 h 00 / présentiel / français


Les œuvres d’art numériques, appréciées pour leur capacité immersive, peuvent agir comme des médiums facilitant l’exploration de nos sens. À travers le toucher, l’odorat, l’ouïe ou la vue, nos perceptions sensorielles se fondent dans un univers où la frontière entre réalité et illusion s’estompe.

Cinq créatrices et créateurs, sur invitation de Yan Breuleux [membre cochercheur, UQAC-NAD] présenteront des extraits de leur plus récente recherche-création en art numérique. À la suite des démonstrations, les participants s’engageront dans une discussion collective portant sur la médiation de la recherche à travers les objets de création.




LES CRÉATIONS PRÉSENTÉES


Les arbres communiquent entre eux à 220 hertz (2024) de Nelly-Ève Rajotte, professeur, École de design, UQAM

Ce projet de Nelly-Ève Rajotte vise à plonger le spectateur dans une expérience sensorielle immersive qui explore l’esthétique techno-romantique. En utilisant la forêt boréale comme motif principal, l’installation vidéographique suscite une réflexion sur la nature éphémère du monde et sa propre disparition, s’inspirant du paysage sublime du romantisme représenté par des artistes tels que Caspar Friedrich ou William Turner. Axée sur la conservation de la nature par le numérique, cette création utilise le numériseur LiDAR pour préserver numériquement des lieux menacés de disparition, permettant ainsi leur étude et leur préservation. Le titre renvoie à une démarche de création visant à interroger les différences entre les systèmes de communication des milieux naturels et humains.


Bodies of Water* de Caroline Laurin-Beaucage, professeur, Département de danse, UQAM

Bodies of Water est un projet chorégraphique en réalité virtuelle, tourné en milieu aquatique. Ce film de dix minutes utilise une technologie stéréoscopique (3D) et ambisonique, c’est-à-dire un son spatialisé en fonction de l’orientation de la tête du spectateur. L’œuvre raconte la métamorphose des corps au contact de l’eau : cette matière englobante, fluide et malléable, qui crée autant de souplesse que de résistance. Réalisée à la piscine publique, l’œuvre débute comme une fiction qui glisse progressivement vers une exploration sensorielle où le mouvement dicte la seule dramaturgie. Le lieu est plongé dans la pénombre, huit nageuses et nageurs clandestins jaillissent de l’obscurité. Les corps immergés dans l’eau transgressent les limites de leur habitat et se métamorphosent.

*L’œuvre est une collaboration de Chélanie Beaudin-Quintin et Caroline Laurin-Beaucage, librement inspiré d’un scénario original de Oriane Morriet.


EN/GLOBE de Marie-Eve Morissette, candidate à la maîtrise, UQAC-NAD*

EN/GLOBE est une installation immersive et interactive qui révèle un espace d’exploration et vise à susciter une prise de conscience des perceptions sensorielles sur les plans visuels, tactiles, auditifs et olfactifs. Composée de trois sphères uniques, l’œuvre invite le public à s’y introduire afin de ressentir une expérience singulière dans chacune d’entre elles. L’œuvre agit comme interface entre les intentions de l’artiste et l’expérience du public, qui demeure libre d’en tirer sa propre interprétation et élaborer sa propre narration. L’œuvre se présente comme un système multimodal interactif favorisant l’expression de soi. Cette installation constitue la phase deux d’un projet de recherche-création qui vise à évaluer la fécondité d’une approche innovante des interfaces basée sur la rencontre et les principes de la soma-esthétique.

L’installation a été réalisée et présentée au public lors d’une résidence de recherche-création à Hexagram du 2 au 13 octobre 2023.


Capter les corps : émergence d’une installation scanographique de Jean-Philippe Côté, candidat au doctorant en études et pratiques des arts, UQAM ; et Louis-Philippe Rondeau, professeur, cofondateur du laboratoire Mimesis, UQAC-NAD*

Les procédés contemporains de la photographie numérique, immédiats et directs, manipulés algorithmiquement en temps réel, contribuent paradoxalement à créer une distanciation avec le sujet, érodant le lien entre le média et son référent. Dans une optique d’archéologie des médias, l’installation revisite un moment charnière de la photographie numérique : l’avènement du numériseur, outil maintenant marginalisé par le téléphone intelligent. Rappelant les « joiners » photographiques de David Hockney, et les anthropométries de Yves Klein, l’installation saisit une empreinte intime du sujet sur une temporalité étendue dans un contact physique prolongé. Elle renverse la tendance du contrôle sur notre image médiée en laissant la place aux contingences du dispositif et à sa sérendipité matérielle.


MODÉRATION

Yan Breuleux, professeur agrégé, responsable du Laboratoire Mimesis, UQAC-NAD*


*(membre Hexagram)

Cette programmation est présentée par l’École des arts numériques, de l’animation et du design de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC-NAD) et par la chaire CREAT.

DÉMONSTRATION

16 h 00 à 17 h 30 / présentiel / français


La notion d’agentivité en jeu vidéo, souvent comprise comme la liberté d’action et de choix pour les joueuses et joueurs, se recentre actuellement sur la qualité de ces choix. Ce n’est pas tant le nombre de possibilités d’action qui est important que le fait que celles-ci soient intéressantes et porteuses de sens. 

Cette session propose ainsi de découvrir quatre recherches-créations en jeu vidéo où les conceptrices et concepteurs espèrent créer un dialogue avec les joueuses et joueurs autour d’expériences significatives.  

Chaque créatrice et créateur fera une démonstration de son jeu d’environ 10 à 15 minutes. Le public sera ensuite invité à venir tester et discuter de ceux-ci.




LES JEUX PRÉSENTÉS


CLTRS de Laureline Chiapello, professeure, UQAC-NAD*

Le jeu vidéo CLTRS invite les personnes qui y jouent à plonger dans une exploration ludique de la vision féminine de l’autrice sur le plaisir sexuel. Roulant à travers un boudoir baroque, l’avatar permet d’explorer l’espace, découvrant le paysage du corps et suscitant la vie partout où il passe. Parfois, pour atteindre l’orgasme, il suffit d’explorer !


Divine Affaire de Jonathan Lessard, professeur agrégé, Design and Computation Arts, Université Concordia*

Divine Affaire est un jeu de recherche-création dans lequel on incarne une divinité pour une communauté de l’âge du bronze. Celle-ci reçoit les prières sous forme de courriels polis de ses croyants, tire son pouvoir de leurs sacrifices et réalise des miracles pour améliorer leur vie. Le jeu propose une simulation détaillée de la vie des mortels, où chaque action humaine a une cause et des effets, créant ainsi un monde social dynamique. Il inclut également une encyclopédie qui se rédige automatiquement, documentant chaque personne ayant jamais existé. En tant que divinité, la personne qui joue doit faire des choix éthiques difficiles en réalisant des miracles, sachant que les conséquences exactes échappent à son contrôle. Le jeu est expérimental, un peu bancal, mais unique dans son approche. Ce jeu est financé par le FRQ-SC.


Au fil des mois de Edouard Raffis, candidat à la maîtrise, UQAC-NAD

Au fil des mois est une expérience captivante de type walking simulator qui puise son inspiration dans les œuvres, notamment les peintures & photographies, de l’arrière-grand-père de son créateur : Paul Provencher, un ingénieur forestier qui a passé la majeure partie de sa vie dans les forêts de la Côte-Nord du Québec. Ce jeu a été développé dans le cadre d’une recherche-création qui vise à étudier le processus des développeuses et développeurs de jeu vidéo afin de comprendre comment leurs valeurs vis-à-vis de leur projet sont amenées à être modifiées.


Après que tu sois parti de Andrea Su, candidate à la maîtrise, UQAC-NAD*

Après que tu sois parti est un jeu narratif court de type walking simulator qui parle de l’expérience de deuil de sa créatrice. Ce jeu a été développé dans le cadre d’une recherche-création qui vise à étudier le processus des développeuses et développeurs de jeu vidéo pour parler des expériences difficiles ou traumatiques à travers de la création


*(membre Hexagram)

Cette programmation est présentée par l’École des arts numériques, de l’animation et du design de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC-NAD) et par la chaire CREAT.

DISCUSSION

18 h 00 à 19 h 30 / présentiel / bilingue


Le Forum Ouvert est une méthode pour discuter de sujets complexes à partir d’un ordre du jour cocréé par les participant·e·s. Les professeur·e·s et étudiant·e·s sont convié·e·s à un échange ouvert autour de défis soulevés par la recherche-création en milieu académique, telles que la propriété intellectuelle, l’encadrement, l’organisation du travail, l'équilibre travail-études-vie personnelle, le développement de carrière, etc.

JEUDI 28 MARS

Ouverture des portes à 9 h 30.

ATELIER

11 h 00 à 13 h 00 / SUR INVITATION SEULEMENT


Cet atelier, axé sur les thèmes de la performance artistique, théâtrale et ludique, dans un contexte technologique, vise à rassembler diverses pratiques qui partagent l'expérience du corps et de l'interaction dans un environnement interactif en temps réel. Son objectif est de tisser des liens entre les participantes et participants, en anticipant que la représentation 3D de leurs enjeux de recherche-création dans un même espace virtuel stimulera une friction conceptuelle enrichissante pour la communauté d'Hexagram.




REMERCIEMENTS

Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Université Gustave Eiffel, IMAC (France), et le Petit Théâtre de Rouyn-Noranda

DÉMONSTRATION

14 h 30 à 16 h 30 / bimodal / français


RC en XR, la recherche-création en réalité étendue, est un atelier de partage créatif axé sur les thèmes liés à la performance artistique, théâtrale et ludique dans un contexte technologique. Il vise à rassembler diverses pratiques qui partagent l’expérience du corps et de l’interaction dans un environnement interactif en temps réel.

Depuis plusieurs mois, les chercheurs Florent Di Bartolo, Jean-Pierre Flayeux, Hugo Montembeault et Jean-Ambroise Vesac [membre cochercheur, UQAT] investissent l’espace du quartier de la Place des Festivals et son jumeau numérique — un environnement virtuel créé par l’équipe — comme moyen de mobilisation et de partage de projets et de problématiques de recherche-création. Il s’agit d’une nouvelle approche ludique et performative de co-construction des connaissances.

Par l’interpénétration du physique et du numérique, le dispositif XR aménage un espace de dialogue entre des matières urbaines, humaines, technologiques, artistiques et théoriques. Cet environnement XR sera problématisé par l’intégration de fragments de pensée théorique, de contenus artistiques et de fonctions procédurales qui assureront la jouabilité du dispositif par l’entremise d’interfaces spécialisées. Cette configuration rend possible une situation performative multijoueur où les matérialités mixtes ont été assemblées pour infléchir ce que Kattenbelt nomme une « orientation esthétique », c’est-à-dire un mode performatif caractérisé par une amplification du ressenti affectif et des processus autoréflexifs d’un sujet percevant à l’égard d’un monde social représenté.

Le public est invité à assister à la présentation des résultats de RC en XR en mode « manette de jeu ».

L’espace virtuel deviendra la scène intégratrice des différents axes de recherche-création de l’équipe. Le public sera invité à s’approprier le dispositif pour s’incorporer dans le monde virtuel par la voie d’une « attitude ludique » (Henriot, 1989). Les personnes joueuses pourront participer à la réflexion autour des formes et des mouvements de l’être ensemble. L’ambiance détendue et l’improvisation ludique du discours scientifique provoqueront-elles une « friction » génératrice de nouvelles idées ?




REMERCIEMENTS

Unité d'enseignement et de recherche en création et nouveaux médias de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Université Gustave Eiffel, IMAC (France), et le Petit Théâtre de Rouyn-Noranda

FÊTE

18 h 00 à 19 h 30 / présentiel / bilingue


Les Rencontres interdisciplinaires se clôturent sur un événement de musique expérimentale. Célébrez la fin de cette semaine de rencontre en prenant un verre avec nous.


D’abord, Philippe Vandal, inspiré par l’architecture et le néo-matérialisme, introduit ce happening avec une performance sonore orchestrant des paramètres erratiques et imprévisibles résultants en sonorités glitch, noise, ambiante et électroacoustique.

Ensuite, les chercheurs-créateurs Alexandre Castonguay, Danny Perreault et Jean-Ambroise Vesac - explorateurs des technologies de la fête, des processus de co-création et du vivre ensemble numérique - et leurs invités prennent le relai avec leurs machines connectées, le temps d’une performance électronique collective improvisée avec Marianne Laporte*, Thierry B. Gateau* et Sébastien Duplessis* (VJ).

*Hexagram member

Consultez le site Web des éditions précédentes
Hexagram remercie le FRQ-SC pour leur appui et les universités partenaires du réseau : Concordia, ÉTS, Université de Montréal, Université Laval, UQAC-NAD, UQAM, UQAT.

Nous remercions également le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), le Consulat général de France à Québec, l’Université de Toulouse Jean-Jaurès et le Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU) pour leur précieuse contribution.

Cette publication est également disponible en : English (Anglais)