Hexagram X ARS ELECTRONICA 2023: empreintes [imprints] 

Hexagram est fier de vous annoncer la tenue de sa nouvelle exposition — imprints [empreintes] — dans le cadre du festival Ars Electronica à Linz (Autriche) du 6 au 10 septembre 2023 ! 

Marquant l’ouverture de la nouvelle saison des Rencontres interdisciplinaires du Réseau, l’exposition réunira 15 œuvres créées par 18 de ses membres. Avec cette exposition, Hexagram poursuit sa collaboration avec Ars Electronica amorcée en 2018, dans le cadre du volet Campus Exhibition du Festival dédié aux réalisations étudiantes et aux programmes de formation. La Réseau avait alors présenté des œuvres de membres étudiants dans le cadre de son exposition Taking Care. La collaboration d’Hexagram avec Ars Electronica est depuis devenue récurrente, malgré les enjeux qui s’imposeraient les années suivantes dû à la pandémie mondiale. C’est via la plateforme en ligne du Festival que le Réseau a contribué à la programmation d’Ars Electronica 2021 et a diffusé des tables rondes, des démos de pratiques et des performances qui ont débuté la saison 2021-2022 des Rencontres interdisciplinaires d’Hexagram, sous le thème EMERGENCE/Y. En 2023, le Festival se déroulera dans la ville de Linz (Autriche), à l’iconique centre Postcity, où l’exposition sera présentée parmi une programmation d’organismes et d’artistes internationaux.

Les oeuvres présentées sont issues d’un appel à propositions circulé au sein du Réseau et font figures d’exemples de pratiques de recherche-création. Elles portent sur des problématiques environnementales actuelles, sur des notions de lieu, de territoire et d’identité, étudiées et interprétées par des méthodologies de recherche et des processus de création et d’expertises scientifiques, sociologiques et techniques. Les créations présentées ont été réalisées dans des contextes de formation à la recherche-création, tels que des résidences dans des laboratoires scientifiques, ayant mené à l’exploration des techniques, technologies et imagerie des sciences de la terre et atmosphériques, de la biologie, la géologie ou encore la géophysique.

Au-delà de présenter la recherche-création québécoise universitaire à la communauté internationale de l’art contemporain numérique, cette action du Réseau comporte des aspects importants au niveau de la formation et de la professionnalisation des artistes émergents et émergentes en art numérique. Il s’agit d’une occasion unique pour la diffusion publique de leurs travaux, ainsi que de présentation dans les circuits d’organismes et institutions artistiques et culturelles : en 2022, le festival a comptabilisé au-delà de 70 000 visiteurs qui ont participé à 425 manifestations à travers 11 lieux de la ville de Linz. Ainsi, les artistes de la relève participant à cet événement se produiront aux côtés d’artistes établis. Ils et elles sont accompagné.e.s dans la préparation des étapes nécessaires à l’exportation et à la présentation internationale de leurs œuvres, grâce au travail d’une équipe technique composée de membres étudiants et de l’équipe d’Hexagram mandatée de la préproduction, de la production et de la documentation des installations artistiques et performances.


PROGRAMME, VISITES ET PERFORMANCES

  • 7 sept. (5:00 – 5:30 pm) – Visite guidée par Max Boutin
  • 7 sept. (5:30 – 5:45 pm) – Partition itératives et les données de débris dangereux collectées par le projet Space Junkies. Guillaume Pascale, Marie-Pier Boucher et Alice Jarry.
  • 8 sept. (5:30 – 5:45 pm) – Partition itératives avec les données de Transatlantic Visions. Guillaume Pascale et Juliette Lusven.
  • 9 sept. (5:30 – 5:45 pm) – Partition itératives avec les données de Symphony of the Stones. Guillaume Pascale et Brice Ammar-Khodja.

Programme complet.

Page web de IMPRINTS



Fragments : The Shape of Things

ALMA / Marc-André Cossette (CA) – Alexandre Saunier (FR)

Fragments est une performance audiovisuelle qui explore la manière dont les systèmes de traitement automatisé de données esthétisent les relations humaines et les conflits mondiaux. Des fragments audiovisuels extraits de l’actualité sont transformés à l’aide d’instruments électroniques, de moteurs de jeux vidéo, de photogrammétrie et de techniques sophistiquées d’IA et d’A-Life. Les images d’actualité sont mystifiées par des processus technologiques, rappelant la médiatisation numérique qui sépare nos corps des réalités d’autrui.

Fragments: The Shape of Things sera au Deep Space 8k le jeudi 7 septembre 2023, à 20h.
Attention : capacité limitée – en plus d’un billet valide, vous devez réserver à l’avance un billet (gratuit) pour l’événement en question. Les réservations pour les événements du Deep Space 8K doivent être scannées sur place au plus tard 15 minutes avant le début du programme.


Symphony of the Stones (The Archive)

Brice Ammar-Khodja (FR)

Symphony of the Stones est une installation qui examine la corrélation entre la présence anormalement élevée de métaux lourds et de résidus magnétiques dans les sols contaminés. Le projet est né d’une étude spécifique et d’une série d’interventions dans une ancienne gare de triage à Montréal. L’installation explore les interconnexions entre les infrastructures urbaines, les polluants, les sols et les organismes vivants en activant des contaminants minéraux et divers résidus d’extraction.

Support au développement logiciel de l’installation : Jean-Michaël Celerier.


Texturologie vibratoire

Max Boutin (FR)

Un skateur est comme le diamant d’un tourne-disque, roulant sur le sol texturé de la ville. Il suit des trajectoires d’où émanent des rythmes et une musicalité unique. L’espace urbain est comme un immense disque vinyle qui ne demande qu’à être patiné, pour faire une expérience sensible de glissement et de frottement, une expérience de dérive urbaine.

Texturologie vibratoire est une installation haptique qui propose de voir, d’entendre et de sentir cette matérialité à travers le point de vue et l’instrument du skateur.


The Architecture of Memories

Mathieu DeBlois (CA) et Philippe Racz (CA)

Les souvenirs, comprenant des territoires, des espaces, des personnes et des émotions, sont réinterprétés par le biais de la numérisation 3D créant une base de données d’archives dans Unity. Inspiré par « l’atopie » de Barthes (1995) et la « dérive » de Debord (1956), ce projet RV utilise des images de nuages de points, des sons ambisoniques et des mélodies pour créer une expérience immersive à 360° dans ce paysage mnémonique.
Ce projet est développé en collaboration avec le compositeur Philippe Racz et le programmeur Romain Salha.


Empreintes sonores

Victor Drouin-Trempe (CA) – Jean-Philippe Côté (CA)

Empreintes sonores est une installation interactive qui examine les traces que nous laissons dans l’espace numérique. Elle utilise un assistant à commande vocale piraté pour enregistrer en continu. Les sons capturés sont triturés, remixés et diffusés dans l’environnement. Lorsque des vocalisations sont détectées, elles se matérialisent visuellement. Il devient alors possible de naviguer dans le son figé en se déplaçant dans l’espace. Ainsi, ce n’est plus le son qui voyage vers nos oreilles, mais nos oreilles qui doivent voyager à travers le son.


The Transhumants 2

Guillaume Pascale (FR) / Jean Dubois (CA)

Présentée sur cinq écrans miniatures modifiés, cette installation examine les mouvements énigmatiques d’une communauté errante dans un environnement désertique. Inspirée de la nature prospective des images opératives de Harun Farocki et de la dimension presciente du roman de Mary Shelley, Le dernier homme (1826), la scène provoque une impression d’oscillation entre la surveillance compulsive du territoire et la vision mélancolique d’un paysage minéral.


the dream

Nora Gibson (US)

the dream transcende les frontières du corps et de l’esprit, facilitant le calme grâce à un système de rétroaction bioréactif. Dans cette installation, les ondes thêta (cérébrales) d’un.e participant.e sont captées pour animer un système de particules en temps réel. Le corps crée ainsi l’environnement pour les autres. the dream est une installation vidéo à canal unique pour la projection de visuels génératifs, l’éclairage et la partition sonore. Elle célèbre l’état de l’esprit et du corps au repos.


Space Junkies. Outer Space and the City : Cohabitation Strategies with Interplanetary Infrastructures

Marie-Pier Boucher (CA) / Alice Jarry (CA) / Guillaume Pascale (FR)

Environ 230 036 500 débris orbitent dans l’espace. Pendant ce temps, les 174 exposants internationaux du Congrès international d’astronautique 2022 (Paris) ont distribué des milliers d’autocollants, de sacs fourre-tout, de balles anti-stress, de déodorants de voiture, d’aliments pour l’espace et de porte-clés. En observant ces processus de thésaurisation parallèles, Space Junkies examine comment les débris spatiaux et les friandises de l’espace peuvent  » décoder  » (Schuppli, 2020) le capital et l’accumulation matérielle de l’exploration spatiale et ses impacts socio-environnementaux.


Groundless

ALMA & Paloma Leyton / Marc-André Cossette (CA) – Alexandre Saunier (FR) / Paloma Leyton (AR)

Groundless est une création vidéo qui montre des corps en apesanteur se déplaçant et se transformant au rythme d’une bande sonore acoustique. L’œuvre réunit une artiste de cirque aérien et deux musiciens qui utilisent la capture de mouvement, des moteurs de jeux vidéo et des réseaux de neurones à pointes (SNN) pour explorer les qualités expressives des corps virtuels en suspension. Au fil du temps, les interactions entre les corps virtuels, la musique et les SNN génèrent des émergences à partir de nouvelles organisations temporelles.


Transatlantic Visions

Juliette Lusven (FR)

Cette installation explore notre relation au monde et à la technologie à travers l’infrastructure sous-marine de l’Internet : la « colonne vertébrale » de notre interconnectivité (Starosielski).

Tel un écosystème informationnel, Transatlantic Visions examine ce phénomène d’invisibilité et de circulation depuis l’océan Atlantique et le web, en articulant différentes visualisations, échelles et matérialités, entre les données géographiques, numériques, géologiques et microscopiques des fonds marins.

Ce projet est développé en collaboration avec Max Boutin, Marc-André Cossette et Geotop. Avec le soutien de Telegeography.


Virtual ISLANDs

Olivia Mc Gilchrist (FR)

Inspirée par le double héritage caribéen et européen de l’artiste, Virtual ISLANDs explore la relation de l’immersion virtuelle et de la matérialité de la submersion (être immergé). Cette installation multimédia invite à une lecture de la réalité virtuelle en tant que création esthétique/artistique. Elle met de l’avant la submergence et l’immersion pour souligner la relation entre l’eau et l’identité.


ON/CONTACT

Marie-Eve Morissette

ON/CONTACT est une installation interactive qui se présente sous la forme d’une colonne haptique que l’interacteur presse contre son corps. Elle est basée sur un paradigme d’interaction qui place le concept de rencontre au-dessus de celui de contrôle. L’exploration tactile de la colonne invite à l’expression personnelle tout en suscitant un sentiment de confort. Son paysage sonore et vibrotactile devient un objet sur lequel l’interacteur peut interpréter et projeter sa propre subjectivité.


Partitions itératives

Guillaume Pascale (FR)

Partitions itératives est une série de performances consistant à composer de la musique avec des flux de données, généralement en provenance d’objets de l’espace extra-atmosphérique. La performance originale propose une relecture sensible de données scientifiques, rejouant à la vitesse du son un ensemble de données parcourant des distances astronomiques.
Dans le cadre de l’exposition empreintes [imprints], au-delà de la performance originale, Partitions itératives sera reprise 3 autres fois, en explorant les corpus de données d’autres oeuvres de l’exposition.


Slow Track

Timothy Thomasson (CA)

Dans le but de remettre en question la nature structurelle et esthétique de l’image virtuelle, Slow Track renonce à l’excès, à la vitesse, au spectacle, au surréalisme, à la science-fiction et à la fantaisie communément associés à l’imagerie générée par ordinateur. L’œuvre déploie une image « perceptuellement photoréaliste », lente, douce et peut-être banale, qui se méfie du logiciel qui la produit. Plutôt qu’une image générée par ordinateur qui nous séduit par le spectacle, il s’agit d’une image qui demande de la patience.


Where Does Sound Go, Where Does It Come From

Sandra Volny (FR)

Alors qu’elle se trouvait dans la baie de Coliumo, au Chili, pour étudier les différents modes d’orientation des pêcheurs locaux, l’artiste sonore Sandra Volny a découvert qu’ils étaient capables de naviguer dans des conditions périlleuses, sombres et brumeuses de la côte pacifique en s’appuyant sur le son. Ce portrait auditif de 8 minutes alterne entre voir/entendre et écouter/visualiser, en s’appuyant sur le bruit blanc de l’océan comme espace auditif pour faire émerger les récits de l’imagination individuelle et collective.

Les membres étudiants du Réseau Puneet Jain (membre étudiant, Université Concordia) et Julie-Michèle Morin (membre étudiante, UQAM) seront aussi présent.e.s à Linz, ayant été sélectionné.e.s pour participer au FOUNDING LAB Summer School Program, coorganisé par Ars Electronica et le Institute of Digital Sciences Austria, du 23 août au 12 septembre. Finalement, nous soulignons également la participation de Cristo Riffo (membre étudiant, Université Concordia) dont l’oeuvre Sistema Cinco: Non-human determinations sera présentée dans l’exposition principale du Festival.


Équipe de production :

  • Max Boutin – Project curation and production manager.
  • Jason Pomrenski – Hexagram Network Technical Director
  • Brice Ammar-Khodja – Project Technical Assistant
  • Marie-Ève Morissette – Project Technical Assistant
  • Manuelle Freire – Hexagram Network General Coordinator
  • Gaëlle Scali – Hexagram Network ​​Activity Production Coordinator
  • Paloma Leyton – Photo documentation
  • Anatole Michaud – Hexagram Network Communications Coordinator

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